L’exposition Catherine Raynal se déroule du 17 juin au 17 septembre à la galerie de la Porte Beucheresse, au Rocher et dans la vitrine du 34 Grande Rue à Laval.
Catherine Raynal est née à Poitiers en 1952 et vit et travaille à Paris.
Les souvenirs de l’inconnu
Les souvenirs de l’inconnu Dans l’atelier de Catherine Raynal se trouvent les restes de châtaigniers brûlés. Leur écorce est brûlée, leur cœur est calciné. Aux endroits où l’écorce du tronc s’est détachée on peut voir une superficie brillante, presque dorée, vivante et fragile, avec des bulles, des plis et des veines, comme une peau humaine, qui demande à être caressée.
Dans des objets, des installations, des dessins à l’encre et des broderies, Raynal explore le mystère de l’existence. Elle travaille avec des matériaux naturels dans un langage de formes qui semblent venir d’anciens mondes très éloignés, mais qui en même temps est de toujours et de partout. Raynal relie dans son oeuvre le souvenir collectif au souvenir individuel. C’est ainsi qu’elle rend possible au spectateur de se connecter directement et personnellement à son oeuvre. Certains motifs font penser à la culture chrétienne, mais l’oeuvre dépasse la religion. Elle montre le mystère dans sa forme non polie et est avant tout profondément humain. Dans des actions répétitives, presque rituelles, Raynal travaille, jusqu’à ce que ses œuvres aient acquis une « âme ». Des livres, des figures humaines, des bras, des jambes, des seins et des ailes, sont des éléments qui sont revenants. Les œuvres plus abstraites obtiennent leur expressivité purement de la forme et du matériau. C’est ainsi qu’elles parlent du miracle de la présence des choses, tout simplement par le fait d’exister. L’oeuvre reflète la terre, la crudité et la franchise , mais également la clarté, la tendresse et l’amour. Parfois elle confronte, comme quand dans une série de livres brûlés le feu semble avoir détruit la langue. En même temps, la fragilité des feuilles frisées, leur couleur noir-marron et leur forme en aile transforment les livres en des objets poétiques. C’est ainsi que douze corps faits de bandages, pigment et terre, nous offrent une image crue de la mort ; en même temps ils nous mènent à travers la douleur vers l’étonnement, qui nous offre consolation et nous élève un instant pour abandonner le jour au jour. Et il y a toujours de l’espoir : tout comme les arbres brûlés forment de nouvelles branches, une vidéo venant du haut des livres brûlés prononce de nouvelles paroles dans une bouche d’enfant. C’est comme avec les morceaux de bois. Ils montrent en même temps dureté et vulnérabilité ; la souffrance, la tendresse et l’espoir réunis. Ils rappellent un drame mais en même temps ils sont d’une beauté éternelle, émouvante ; des témoins silencieux, des présences muettes.
L’oeuvre de Raynal nous permet expérimenter le souvenir de l’inconnu : le silence sans paroles, la présence du mystère dont tous, nous formons part.
Janet Meester, été 2014 Traduction : http://www.urgentvertalen.nl
Dans des objets, des installations, des dessins à l’encre ou brodés, Catherine Raynal explore de mystère de l’existence. Elle travaille avec des matériaux naturels dans un langage de formes qui semblent venir d’anciens mondes très éloignés, mais qui en même temps est de toujours et de partout. Elle relie dans son oeuvre le souvenir collectif au souvenir individuel.
L’exposition se déroule du 17 juin au 17 septembre 2017 dans trois lieux à Laval : la galerie de la porte Beucheresse, la galerie du Rocher et la vitrine au 34 Grande rue.
Horaires:
Mercredi : 15h-18h30
Jeudi : 15h-18h30
Vendredi : 15h-18h30
Samedi : 10h-12h30 et 14h30-18h30
Dimanche : 15h-18h30